La Fondation soutien à Euskal Herriko Laboratza Ganbara

2009/01/28
Le rendez-vous est donné à 13 h 30 devant le tribunal et après les prises de parole, le rassemblement se poursuivra sous un chapiteau, placé au Trinquet moderne.

Le procès d'Euskal Herriko Laborantza Ganbara (EHLG) aura fait couler beaucoup d'encre depuis le 18 septembre. Il avait alors été reporté. Demain, il va opposer l'État, représenté par le préfet Philippe Rey et le président de la Chambre d'Agriculture Mixel Anxolabéhère à Mixel Berhocoirigoin, président de l'association.
Premier appelé à la barre, ce dernier devra répondre aux accusations portées contre lui et son association : la confusion entretenue par la mission, l'objet, l'organisation et la dénomination d'EHLG avec la Chambre d'Agriculture de Pau. «Nous allons donner les mêmes explications juridiques que celles que nous avons données tout au long de la campagne», explique le prévenu.
Dans le pire des cas, en tant que président de l'association, un an de prison et 15 000 euros d'amende pourrait l'attendre à la fin du procès. La structure, elle, pourrait être dissoute. La défense sera assurée par Me Corinne Lepage, ancienne ministre, Me Jean-René Etchégaray du barreau de Bayonne et Me Joseph Montier exerçant au barreau d'Alençon. Les deux premiers sont spécialisés dans le droit public, le troisième dans les affaires rurales.
Plainte de 2005
La partie civile, la Chambre d'Agriculture des Pyrénées-Atlantiques, sera représentée par Me Casadebaigt du barreau de Pau et l'État par la procureur de Bayonne Anne Kayanakis. Dès son arrivée en 2008, cette dernière avait renvoyé l'affaire au tribunal correctionnel, alors que la plainte avait été déposée par le préfet Philippe Grégoire en 2005.
Après l'audition de M. Berhocoirigoin, la parole sera donnée aux témoins. La partie civile n'en présentera aucun. «Notre intervention est dérisoire», explique Jean-Michel Anxolabéhère, «nous allons simplement expliquer comment nous avons vécu cette situation et quelles sont les conséquences».
La sentence
La séance va se terminer dans la soirée. La sentence est attendue dans quatre à six semaines. Et aucune des parties ne communique sur son intention de faire appel au jugement. Mixel Berhocoirigoin n'en dit pas plus ; il a préparé ce procès «pour gagner».